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    (CF : Le vin pour tous )

     

     

    Les capsules des bouteilles de vin vous en disent long : apprenez à les décrypter

    Je vais aujourd’hui vous parler des capsules sur les bouchons, de leur signification et des informations qu’elles donnent. Elles peuvent vous être très utiles lors de vos choix, en complément des informations de l’étiquette.

    On les appelle capsules-congés ou capsules CRD (Capsules Représentatives des Droits). Elles sont toutes ornées du sceau de la Marianne.

    1 – A quoi servent ces capsules ?

    Leur première utilité est légale. Elles attestent que les droits sur l’alcool (taxe) ont été acquittées par le producteur auprès de la DGDDI (Direction Générale des Douanes et Droits Indirects).

    Cette formalité autorise alors la libre circulation et la commercialisation de la bouteille sur le territoire Français. Si la capsule n’existe pas, un document d’accompagnement doit obligatoirement la remplacer.

    Pour les bouteilles destinées à l’exportation vers d’autres pays, le remboursement de la capsule peut être demandé à la DGDDI, ce qui la rend obsolète.

    2 – Que signifient les couleurs des capsules ?

    La couleur de la capsule vous donne une première information sur le type d’alcool que contient la bouteille.

    capsule vin verteLes vins tranquilles ou mousseux classés dans la catégorie VQPRD (Vins de Qualité Produits dans une Région Déterminée), qui comprend entre autre les AOC (Appellations d’Origine Contrôlée), et les VDQS (Vins Délimités de Qualité Supérieure).

    capsule vin Bleue
    Tous les autres vins (Vins de Pays et Vins de Table).
    Toutes les boissons fiscalement assimilées au vin.


    capsule vin rouge lie-de-vin
    Peut remplacer les capsules de vins vertes et bleues, à l’exception des produits suivants : les mousseux en AOC (comme le Champagne), les Vins Doux Naturels (VDN) en AOC, et des boissons fiscalement assimilées au vin. Il s’agit d’un arrêté du 05 juillet 2011.

    capsule vin orange
    Les vins spéciaux, ou autrement dit les vins mutés, comme les Vins Doux Naturels (VDN) ou les Vins de Liqueur.


    capsule vin jaune or

    Les Cognacs et Armagnacs.

     

    capsule vin Grise
    Les autres produits intermédiaires comme le Ratafia.

     

    capsule vin rouge
    Les Rhums traditionnels des DOM.

     

    capsule vin blanche
    Tous les autres alcools.

     

    3 – Quelles sont les mentions obligatoires sur les capsules et que signifient-elles ?

    Capsule congé CRD Bleue

    Sur la pastille centrale, autour de la Marianne, vous trouverez les mentions “République Française” et “DGDDI”, en plus de la contenance de la bouteille.

    Sur le bandeau extérieur se trouve une lettre entourée de deux nombres :

    – Le nombre de gauche désigne le département du siège de l’embouteilleur, ou du répartiteur de capsules (pour les capsules collectives). Ce département est souvent aussi celui du producteur, mais pas toujours.

    – La lettre désigne le statut (la qualification) de l’embouteilleur, qui peut aussi être indiqué en toutes lettres :

    • R ou Récoltant, suggère que l’embouteilleur a réalisé toute la chaine de production : récolte, vinification, mise en bouteille.
    • N pour Non-Récoltant, ou Négociant, signifie que l’embouteilleur a acheté  le vin en vrac avant de le mettre en bouteille. Dans le cas particulier où la mise en bouteille se fait sur le lieu de production, le négociant a alors le droit au statut “Récoltant” s’il le souhaite !
    • E désigne un Entrepositaire agréé. Dans ce cas, une maison de négoce (cave coopérative par exemple) ou une grande marque, rachète le raisin ou le vin à l’extérieur pour le commercialiser à son nom.

    – Le nombre de droite est le numéro d’agrément le l’embouteilleur, ou du répartiteur de capsules (souvent indiqué par 01 ou 02).

    Parfois, vous y trouverez aussi un type de produit (VDN, Champagne, etc.), le nom du domaine du récoltant, ou encore la marque du fabricant de capsules.

    4 – Comment s’en servir ?

    Servez-vous de la capsule comme d’une source d’information complémentaire pour faire votre choix.

    Dans certains cas par exemple le nom du vin ne nous évoque rien, et la seule mention de la capsule nous indique qu’il est issu d’une maison de négoce, et n’est donc pas un vin de vigneron. Dans d’autres cas encore, un simple coup d’œil sur la couleur de la capsule nous dit ce que contient la bouteille, alcool, vin d’appellation, autre. Bien utile dans une cave on l’on ne voit les bouteilles que par leur bouchon…

     

     

     

     

     

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    (CF : Francis Boulard )

     

     

     

    Le Dosage du Champagne

     

    Qu'est ce que le Dégorgement ?

    Bouteilles de champagne sur lattes

    Après avoir reposé en caves entre 18 mois et 5 ans (voire plus), les bouteilles de champagne sont progressivement mises à la verticale tête en bas pour que les dépôts de matière se déposent près du goulot. Les bouteilles peuvent alors être dégorgées : les dépôts de matière sont expulsés par ouverture rapide de la bouteille. Cette opération crée un petit vide qu'il faut combler avec des vins de réserve de même nature et la « liqueur d'expédition ».

    Qu'est ce que le Dosage ?

    On appelle « dosage » l'ajout de la liqueur d'expédition juste après le dégorgement : il s'agit d'un mélange de vins de réserve et de sucre de canne très pur. La quantité de sucres résiduels dans le vin en bouteille (sucres naturels provenant du raisin + sucres éventuellement ajoutés) va déterminer le type de champagne :

    Brut Nature = aucun sucre ajouté et moins de 3 gr / litre de sucres résiduels
    Extra-Brut = entre 0 et 6 gr / litre de sucres résiduels
    Brut = moins de 12 gr / litre de sucres résiduels
    Extra sec (ou Extra Dry) = de 12 à 17 gr / litre de sucres résiduels
    Sec (ou Dry) = de 17 à 32 gr / litre de sucres résiduels
    Demi-Sec = de 32 à 50 gr / litre de sucres résiduels
    Doux = plus de 50 gr / litre de sucres résiduels
    (avec une tolérance de +/- 3 gr sur les chiffres de sucres résiduels)
    Champagne Francis Boulard - Petraea

    Les champagnes Francis Boulard & Fille sont soit faiblement dosés (extra-brut), soit non dosés (brut nature, on peut également dire dosage zéro). L'amateur peut ainsi se faire une idée de l'influence du dosage sur notre perception des vins de Champagne. L'absence de dosage permet de mieux mettre en valeur les qualités intrinsèques du vin et de son terroir. La minéralité, partiellement ou même totalement masquée par le dosage, est aussi mieux perçue. La complexité (la richesse en arômes) des vins est plus grande.

    Sur les deux derniers siècles, la tendance est de déguster le champagne de moins en moins dosé. Au XIXe siècle, le champagne se buvait très sucré, à des taux de sucres résiduels entre 50 et 100 gr/litre, voire plus. Aujourd'hui, les champagnes doux et demi-secs sont produits en très petites quantités.

     

     

     

     

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    ( CF : La revue du vin de France )

     

     

     

    La RVF en dégustation : Que raconte une aquavit des années 1940 ?

     

    Spécialiste des spiritueux, Cyrille Mald a tenté une expérience inédite : ouvrir quatre aquavits de plus de 40 ans ! Son verdict en images.

     

     

     

    > Cyrille Mald, membre du Comité de dégustation de La RVF :

    Après la cession de dégustation d'aquavits que nous avons menée à La RVF, nous avons organisé une nouvelle cession autour d'aquavits anciennes.

    Nous avons devant nous quatre bouteilles. Deux d'entre elles sont rarissimes, peut-être même uniques au monde. Il s'agit de deux aquavits des années 1940, et deux aquavits dont on ne possède pas les dates précises de création, mais qui se positionnent dans les années 1960 - 1970.

    On ne sait pas encore si elles ont résisté au temps ! À l'aide d'une pince, nous avons ouvert les bouteilles. Il faut d'abord les laisser s'aérer.

    LES AQUAVITS DES ANNÉES 1940 CONSERVENT LEUR FRAÎCHEUR

    La typicité des aquavits, c'est qu'elles peuvent être sur le carvi ou sur l'aneth. Celle-ci, la Skåne, porte nettement des arômes d'aneth. La deuxième, toujours produite dans les années 1940, l'aquavit Jubilæums, est beaucoup plus sur le carvi, l'épice du nord de l'Europe.

    On connaît le cumin, l'épice chaude du sud. Le carvi, lui, est beaucoup plus citronné, avec un côté anisé persistant. La trame aromatique des aquavits est là, il faut juste les laisser s'aérer.

    Sur les aquavits plus récentes, produites dans les années 1960 - 1970, nous sommes sur les mêmes bases de carvi. En revanche, l'une d'entre elles a été mal conservée. L'Aalborg Jubilæums livre au nez des arômes de chlorophylle, presque d'aneth, mais en bouche nous n'avons plus grand chose.

    La seconde Aalborg a conservé toute sa fraîcheur, avec une trame nette sur le carvi. Derrière, nous ressentons tous les distillats herbacés, avec entre autres du millepertuis. Sur deux bouteilles gardées dans la même cave, de la même façon, l'une d'entre elles a perdu en arômes, elle a été "craquée".

    LA TEXTURE DES AQUAVITS EST AFFINÉE

    Sur l'ensemble de ces produits-là, nous n'avons envie que d'une chose, c'est de déguster un sublime saumon à l'aneth.

    Nous ne savions pas à quoi nous attendre lorsque nous avons débouché ces aquavits. Comme elles sont très peu sucrées, elles doivent titrer à 5 grammes de sucre par litre, nous étions tous assez inquiets de savoir si la trame aromatique, la structure et la texture allaient être intactes.

    Nous avons été étonnés de constater, à une aquavit près, que toutes ont conservé une fraîcheur incroyable. Les textures sont encore plus fines que les aquavits modernes.

     

     

     

     

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    (CF : Terre de Vin)

     

     

     

    Beaujolais : bientôt des premiers crus en Brouilly et Côte de Brouilly

     

    La route est encore longue pour voir apparaître une mention « Premier cru » sur une bouteille de Brouilly ou Côte de Brouilly mais le projet avance sensiblement et se précise.

    « Pissevieille », « la Folie », « Godefroy » ou bien encore « Pierreux », voici quelques-uns des noms de lieux-dits avec lesquels vous allez devoir vous familiariser. Car après un long travail initié en 2014 avec un cabinet de géologie spécialisé, les appellations beaujolaises Brouilly et Côte de Brouilly (fédérées depuis 2009) ont mis en avant les différentes parcelles qui composent leur territoire. Robert Perroud, co-président de l’association des vignerons des crus Brouilly et Cote de Brouilly, assume tout à fait de comparer la démarche à celle initiée récemment à Pouilly-Fuissé plus au nord. Jusqu’à présent, cette célèbre appellation bourguignonne n’était classée qu’en « village » mais une nouvelle hiérarchie permettra désormais de distinguer les climats les plus intéressants en « premiers crus ». L’idée est très similaire dans cette partie du Beaujolais où un grand travail d’identification des sols a permis « de matérialiser ce qui était pressenti par l’expérience ». Une immense diversité allant des granits roses aux pierres bleues d’origine volcanique, en passant par la saprolite ou bien encore les roches calcaires. Et avec cette géologie complexe, un nombre très important de lieux-dits aux spécificités particulières. Sur les 1263 ha du vignoble de Brouilly, ce sont 86 lieux-dits qui peuvent désormais être mis en avant par les vignerons sur leurs bouteilles. Sur Côte de Brouilly, ils sont 19 pour 323 ha de vignes.

    Des appellations dynamiques

    Avant de voir officiellement l’INAO autoriser le classement de certains vignobles en « premier cru », des dégustations devront être organisées pendant près de 10 ans pour s’assurer de la constance et de la qualité de tel ou tel lieu-dit. Mais le projet est sur de bons rails et rien ne semble devoir le ralentir désormais. En attendant, les choses bougent beaucoup dans ce coin magique du Beaujolais. Les vignerons affichent leur préoccupation croissante pour le retour de la biodiversité sur leurs terres. Cela passe par des techniques de lutte contre les prédateurs moins nocives. Une expérimentation sur la confusion sexuelle est ainsi en cours sur près de 60 ha, permettant de désorienter les papillons grâce à des phéromones et les empêchant ainsi de pondre sur les baies de raisin. Des efforts qui passent aussi par le retour de l’enherbement, des haies entre les parcelles, un intérêt retrouvé pour les fossés de bord de vignoble. Des considérations qui ont conduit à faire revenir certaines espèces animales telles que la huppe ou le faucon crécerelle. Autre motif de satisfaction : le Beaujolais vient d’être classé en avril 2018 « Geoparc mondial UNESCO », un label obtenu exceptionnellement un an seulement après le dépôt du dossier de candidature. Attribué pour la première fois à un terroir viticole, ce géoparc met en lumière l’immense richesse de ce géosite très particulier qu’est le Beaujolais et son symbole central, le mont Brouilly. Une autre raison de venir découvrir cette région de très grands vins, portés par des vignerons de talent tels que Robert Perroud, Yohann Lardy, Laurent Gauthier ou bien encore Pascal Aufranc.

     

     

     

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    (CF : Gilbert Gaillard )

     

     

     

    Les métiers du vin : l’œnologue

     

    C’est le métier le plus scientifique du monde viticole. Le mot œnologue signifie d’ailleurs littéralement « celui qui possède la science du vin ».

     

    Diplômé d’un master reconnu par l’État, auquel on peut accéder après un Bac+3 en biologie, agronomie ou chimie, ce professionnel peut exercer son métier dans un domaine, mais aussi dans une coopérative, auprès des syndicats de l’interprofession ou encore dans des laboratoires spécialisés, à moins qu’il ne préfère mettre ses compétences au service de l’enseignement et de la recherche.

    Lorsqu’il choisit de se consacrer au terrain, il n’est pas rare qu’il propose ses services à plusieurs domaines à la fois : on parle alors d’œnologue consultant. Freelance ou salarié, le travail reste le même. Le scientifique intervient dès le printemps dans les vignes, en sélectionnant soigneusement les cépages avec le chef de culture. Il a également son mot à dire sur les produits phytosanitaires utilisés, ainsi que sur la date des vendanges. Une fois les raisins rentrés dans le chai et vinifiés, il s’attèle aux assemblages. C’est lui qui détermine la proportion de chaque cépage après avoir fait plusieurs dégustations.

    Son palais hyper entrainé lui permet de détecter les moindres défauts. Il s’en sert pour repérer les cuvées les plus prometteuses : il en fait alors les vins de garde de la maison. Il répète cet exercice tout au long du vieillissement, pour s’assurer que la qualité reste constante.

     

    Une fois les bouteilles prête à être vendues, il épaule les commerciaux en leur donnant des informations précises sur le caractère des vins. Sa connaissance des cépages et des AOC lui permet également d’intervenir auprès du grand public, pour lequel il peut animer des cours d’œnologie. De la façon de servir un vin et de le déguster à la différence entre deux appellations, rien n’a de secret pour lui.

     

     

     

     

     

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    (CF : Relai du vin & Co)

     

     

    Pluie de médailles suisses en Chine

     

     

    Les vins helvétiques ont fait plus que bonne figure au Concours Mondial de Bruxelles (CMB), disputé dans l'Empire du Milieu. Deux crus suisses remportent une médaille Grand Or, la distinction suprême. Au total, les producteurs valaisans, vaudois, neuchâtelois et argoviens ramènent 49 distinctions.
     
    Les vins suisses ont séduit les jurés du 25e Concours Mondial de Bruxelles (CMB). À la baguette, le Petit Vignoble Yvorne Blanc, de la cave chablaisienne Badoux Vins et le Viognier Blanc, vinifié par Varone Vins (VS), récompensés tous deux d'une médaille Grand Or, la plus haute reconnaissance. Une performance de choix, puisque seuls 97 des 9 180 crus en compétition peuvent se féliciter d'un même résultat.
     
    La Suisse se fait une place sous les lanternes
    Mieux encore, le CMB devient la tasse de thé des vignerons suisses. Au total, ils ont accumulé 49 distinctions dans leurs valises. Les 47 autres médaillés sont valaisans (3 médailles d'or, 14 d'argent), vaudois (3 or, 21 argent), neuchâtelois (1 argent) et même argoviens (1 argent). Tous ont trouvé grâce aux palais des 330 juges venus de plus de 50 pays différents. Une reconnaissance croissante pour les vins helvétiques, puisqu'ils ont récolté 16,6% de médailles de plus que l'an dernier à Valladolid, en Espagne. Une vendange qui leur offre un bon 6e rang au palmarès.
     
    La Chine, un vignoble déjà incontournable?
    La France retrouve la plus haute marche du podium, après sa troisième place de l'an dernier. Suivent l'Espagne, le Portugal, l'Italie et... la Chine. Le pays hôte a connu une progression fulgurante et a engrangé 131 récompenses contre 78 en 2017 (+68%). Le Chili, l'Afrique du Sud, la Grèce, et la Bulgarie complètent le top 10.
     
    Le CMB à Aigle en 2019
    La Suisse promet de rester au cœur de l'événement, puisque la 26e édition du Concours Mondial de Bruxelles se déroulera à Aigle. Du 2 au 5 mai 2019, le Centre Mondial du Cyclisme, autre atout touristique local, sera réquisitionné.
     
    Cet événement lancera en grande pompe la grande année viticole helvétique 2019, marquée notamment par la Fête des Vignerons ou encore l'Assemblée générale de l'Organisation internationale de la vigne et du vin.

     

     

     

     

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    (CF : Le Figarot / Vin)

     

     

    La Jordanie, un retour gagnant

     

     

    Bienvenue en Jordanie. Un territoire magnifique, aussi sauvage que désertique, où depuis seulement quelques décennies, deux domaines font renaître de ses cendres une industrie viticole disparue pendant près de 2.000 ans.

    Assisterait-on là, au retour de l’un des berceaux(1) du vin sur le devant de la scène mondiale ?

     

    MAFRAQ, UNE VITICULTURE VENUE DU NORD

    Bien que la Jordanie ne soit pas encore très connue pour sa viticulture moderne, apparue il y a moins de 30 ans, ses vins semblent déjà prometteurs. Comme ceux du domaine Saint-George (Zumot Company), situé dans la région de Mafraq, à 45 min au nord d’Amman, le long de la frontière syrienne ; où la famille Zumot a pu identifier des parcelles de terrain appropriées à la culture de la vigne, afin d’y planter 220 hectares en 1996.

     

    Jordanie

     


    Des terres limoneux-sablonneuses composées de roches anciennes décomposées, culminant à 620m d’altitude, que nous visitons sous un soleil de plomb. Le décor est planté. Malgré la chaleur, la vigne semble se plaire et croître ici avec une énergie impressionnante.

    Omar Zumot, qui a étudié et pratiqué la vinification en France et qui gère la cave depuis la conception de l’entreprise, croit très fort dans le potentiel du vin jordanien. "Le vin en Jordanie remonte à 2000 ans avant Jésus-Christ. Il a juste été complètement perdu pendant des siècles", dit-il en riant.

     

    Jordanie

     


    Suite de la visite avec une dégustation mémorable dans les caves du domaine Saint George, à Sahab, à 30km au nord d’Amman. Nous y rencontrons Iva Boyuklieva, une oenologue d’origine bulgare, aussi enthousiaste que pédagogue et qui dirige la cave d’une main de maître depuis 11 ans. "Il n’est pas toujours facile de faire sa place dans cet univers quand on est une femme ; mais travailler pour Saint-George est une chance : une opportunité unique de pouvoir vinifier une trentaine de cépages", raconte-elle.

    Un apprentissage permanent et une passion communicative pour le vin, qui nous a entraînés, barrique après barrique, à déguster pas loin de quarante vins en cours d’élevage !

     

    Jordanie

     


    Une expérience fantastique et l’occasion de voir que des variétés comme le merlot, le petit verdot, le tempranillo et le cabernet sauvignon peuvent produire des vins avec une grande fraîcheur en Jordanie. Nous avons même rencontré "l’homme qui prélevait le vin à la barrique en grand écart" ! Trop fort.

     

    QUAND LA NEIGE DES MONTAGNES RENCONTRE LE DÉSERT DE BASALTE

    Avec plus de 330 jours de soleil par an, des étés secs et des brises constantes, le climat jordanien semble convenir à la culture de la vigne ; sous irrigation, bien sûr.

     

    Jordanie

     


    JR Wines – alias Jordan River Wines – fut la première cave établie en Jordanie en 1953 par la famille Haddad (propriétaire du groupe Eagle Distilleries), avec la volonté de remettre au goût du jour l’industrie du vin dans le pays. "Le vin est élaboré en Jordanie depuis les temps bibliques. Il nous tenait à cœur de renouer avec cette tradition, trop longtemps oubliée, en cherchant des terroirs propices à la viticulture", nous explique Nasri Haddad, le directeur technique et œnologue du groupe.

    En 2004, JR Wines a planté 120 hectares de vignes, également sur le plateau de Mafraq, à 840 mètres d’altitude.

     

    Jordanie

     


    Nous apprenons que dans l’Antiquité, un volcan – aujourd’hui éteint – a déversé des champs de lave basaltique sur les montagnes, faisant de cette région l’une des plus fertiles de la Jordanie. "Ajoutez à cela la neige des montagnes en hiver, qui nous permet d’irriguer juste comme il faut la vigne, et vous avez là, les clés du succès d’une viticulture en plein renouveau", ajoute Nasri Haddad. Un petit miracle de la nature, en plein milieu du désert.

    On compte sur le domaine quelques 45 cépages cultivés, principalement en provenance de France, d’Italie et d’Espagne. Un travail de recherche important pour l’avenir de l’industrie vinicole jordanienne, où chaque parcelle délimitée est étudiée avec attention, afin de voir les cépages qui réussiront le mieux à s’adapter à cette partie du monde. Les résultats sont déjà très prometteurs.

     

    Jordanie

     


    Et le domaine JR Wines ne cesse d’innover, puisqu’il est sur le point d’envoyer une partie de ses vins en Espagne (merlot, chardonnay et cabernet sauvignon), afin de les faire vieillir dans des cuves à température contrôlée remplies d’eau de mer(2). Histoire de voir comment le vin jordanien pourrait se comporter avec un tel élevage. Affaire à suivre.

     

    CONCLURE SUR UN MANSAF, SINON RIEN

    Avez-vous déjà vécu un Mansaf(3) ? Je dis bien vécu, et non mangé, tellement l’expérience est unique. C’est un plat national riche de milles saveurs, composé d’agneau cuit dans une sauce à base de yogourt fermenté et servi avec du riz et des amandes.

     

    Jordanie

     


    On le mange debout, en utilisant que la main droite pour saisir la nourriture, après avoir fait de petites boules de nourriture entre ses doigts. Nous avons eu la chance d’être invités à partager ce plat incroyable chez Omar Zumot, directeur du domaine Saint George. Arroser le tout de quelques verres d’Arak…et le tour est joué !

    WineExplorers’ment vôtre,
    JBA

    Merci aux domaines Saint-George et JR Wines pour leur accueil chaleureux. Et merci à Alizée Raymond et son mari Guillaume pour nous avoir si gentiment hébergés sur Amman.

    (1) Des céréales, comme l’orge ou le blé, des arbres fruitiers et des vignes étaient sans doute cultivés à Pétra. Des pressoirs creusés dans le rocher ont été retrouvés, datant probablement de la période de domination romaine, qui avait donné au vin une grande importance. Les Romains se sont établis à Pétra à partir de l’an 64 av. J.-C. On pense donc que du vin y était produit il y a plus de 2.000 ans.
    (2) Programme réalisé via une joint-venture avec le groupe Sea Aged Wine.
    (3) Le nom Mansaf vient du terme "grand plateau" ou "grand plat". Il est généralement préparé pour toute la famille. On peut aussi le trouver en Palestine et en Irak.

     

     

     

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    (CF : La revue du vin de France)

     

     

    Grêle : les vignobles de Bordeaux et Cognac durement touchés

     

    Les violents orages de grêle qui se sont abattus samedi 26 mai sur la Gironde ont causé "de très importants dégâts sur plusieurs milliers d'hectares" de vigne, a indiqué Bernard Farges, vice-président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB).

    Les épisodes orageux ont rudement touché les vignobles d'appellations Côtes de Blaye et Côtes de Bourg (nord du département) mais aussi dans le Haut-Médoc au nord de Bordeaux.

    Parcelles inondées, vignes déchiquetés et lacérées, sur la seule appellation Blaye Côtes de Bordeaux, "très durement frappée", "plusieurs milliers d'hectares sont entièrement détruits", notamment sur les communes "de Berson, Marcillac, ou encore Reignac-de-Blaye", a précisé Bernard Farges, vice-président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB)

    Pour l'appellation Haut-Médoc, il est encore difficile de préciser les superficies atteintes, mais "de très importants dégâts ont frappé entre autres communes, celles de Macau, Blanquefort, et Ludon", a-t-il ajouté.

    DES DÉGÂTS DIFFICILES À ÉVALUER À L'HEURE ACTUELLE

    Dans l'est de la Gironde, les vignobles de Bordeaux et Bordeaux Supérieur ont également été touchés, "notamment sur les communes de Massugas, Gensac, et Pessac-sur-Dordogne", a-t-il souligné.

    À ce stade, selon le vice-président du CIVB, "il est encore trop tôt pour évaluer l'ampleur réelle des dégâts et la surface totale atteinte". Le CIVB prévoit de communiquer, dès lundi, un état des lieux plus précis et plus complet du l'ensemble du vignoble bordelais, a-t-il dit.

    Même constat pour le vignoble de Cognac où cet épisode de grêle "a fait du dégât et par certains endroits même, beaucoup de dégâts", a déploré à son tour Jean-Bernard de Larquier, ex-président du Bureau national interprofessionnel du Cognac (BNIC) et administrateur du syndicat des viticulteurs de l'apellation Cognac.

    LES COMMUNES AUTOUR DE JONZAC "ONT BEAUCOUP SOUFFERT'

    "La grêle a frappé majoritairement le vignoble de Charente-Maritime, mais aussi une partie du vignoble en Charente", a précisé ce viticulteur, installé à Arthenac dans le sud-ouest de la Charente-Maritime, dont le vignoble a, cette fois, été épargné.

    Mais en revanche, selon les premiers retours de viticulteurs sinistrés qu'il a reçus, "les communes autour de Jonzac en Charente-Martime ont beaucoup souffert".

    L'orage s'est déplacé vers Cognac "où pour l'instant nous n'avons pas de retours suffisants pour évaluer la situation", a-t-il ajouté. Comme dans le Bordelais "il est en effet beaucoup trop tôt pour donner des chiffres", a-t-il dit. De nouvelles précisions sont à attendre dans la journée de lundi.

     

     

     

     

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    (CF : La revue du vin de France)

     

     

    Hong Kong : deux bouteilles de whisky vendues pour deux millions de dollars

     

    Hong Kong : deux bouteilles de whisky vendues pour deux millions de dollars

    Deux bouteilles de whisky Macallan de 60 ans d'âge ont été vendues vendredi 18 mai à Hong Kong pour un total de plus de deux millions de dollars, battant le précédent record du monde de vente aux enchères de ce spiritueux, a annoncé la maison britannique Bonhams.

     

    L'une des bouteilles de whisky Macallan de 60 ans d'âge, portant une étiquette conçue par l'artiste pop britannique Peter Blake - qui avait contribué à la conception de la pochette de l'album "Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band" des Beattles - s'est vendue 1,01 million de dollars (857 000 euros).

     

    L'autre bouteille, également de 750 millilitres, dont l'étiquette a été dessinée par l'artiste italien Valerio Adami, a été cédée pour environ 930 000 euros.

     

    Le whisky millésimé qu'elles contiennent a été distillé en 1926 et conservé en fût jusqu'à sa mise en bouteille en 1986. Seules douze bouteilles de ces Macallan avaient été produites.

     

    UN WHISKY DISTILLÉ EN 1926

     

    Les prix du whisky ont grimpé ces dernières années, les acheteurs se concentrant sur les spiritueux rares de l'Ecosse et du Japon notamment, d'après la maison de vente britannique Bonhams.

     

    En 2014, une bouteille de whisky malt - Macallan 'M' Decanter six litres Imperiale - avait été achetée 530 000 euros, soit le précédent record dans une telle transaction, au cours d'une vente aux enchères Sotheby à Hong Kong.

    La valeur des whiskies Macallan 18 ans d'âge et plus a doublé en un an, a affirmé Daniel Lam, à la tête du département vins et whisky de Bonhams Hong Kong.

     

     

     

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    (CF : Le Point / vin)

     

     

    À vendre : les plus vieilles bouteilles de vin du monde

    Courant mai, trois bouteilles de vin jaune de 1774 seront proposées aux enchères, Louis XV mourait, Louis XVI devenait roi de France…

     

    Ce n'est pas sans une certaine tristesse que l'auteur de ces lignes annonce cette vente aux enchères assez exceptionnelle. Le samedi 26 mai 2018 à 14 heures chez Jura Enchères, Brigitte Fenaux et Philippe Etiévant
, 145 chemin de la Ferté à Lons-le-Saunier
, seront dispersées les 102 bouteilles de la cave du Commandant Grand à Arbois. Des vins jaunes du Jura, une de 1811, d'autres de 1905, toutes antérieures à 1967 et, perles de cette journée, 3 bouteilles de 1774. À notre connaissance, il n'existe pas de vins authentiques antérieurs à cette date « en circulation ». Sans doute des alcools, des madères, mais de vins « pour de vrai » nous en doutons.

    Vin Jaune d'Arbois millésime 1774 ©  Jura Enchères


    Nous avons eu la chance, dans les années 90, de déguster un de ces 1774. Il devait en rester moins de douze conservées par la famille de Pierre Vercel (1694-1754), le vigneron dont on disait qu'il était « l'inventeur » du vin jaune – il faut bien que vivent les légendes –, mais dont on est certain que ses ancêtres exerçaient le même métier depuis le XIVe siècle. Le commandant Grand devenu archiviste de la ville d'Arbois (décédé en 1974) avait écrit dans un petit fascicule à propos de ce 1774 : « Son propriétaire peut dire : Mon trisaïeul a taillé la vigne sous Louis XV, récolté le raisin sous Louis XVI ; mon bisaïeul a mis le vin en bouteilles sous la Ire République. »

    Et nous l'avons dégusté en petit comité sous la Ve République, François Mitterrand en était, plus pour très longtemps, le président. Deux bouteilles de cette même année et de cette même cave furent cédées aux enchères en 2011 et 2012 et atteignirent respectivement les adjudications de 57 000 € et 38 000 €. Sans doute les trois suivantes échoueront-elles dans la cave d'un nouveau milliardaire et quitteront le Jura et la France. Un peu de patrimoine qui disparaît.

     

     

     

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