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    (CF : Terre de vins )

     

     

    Les nouveaux côtes-du-Rhône villages communaux sont arrivés

     

    La famille des côtes-du-Rhône villages communaux s’agrandit avec l’arrivée de trois nouveaux rejetons. Sainte-Cécile, Suze-la-Rousse et Vaison-la-Romaine ont été reconnus le 25 novembre dernier.

    La pyramide des vins de la vallée du Rhône bouge ! Tandis que Cairanne, ex-côtes-du-Rhône villages communal, a accédé au rang de cru, en février dernier, trois côtes-du-Rhône villages communaux viennent de voir le jour. Il s’agit de Sainte-Cécile, Suze-la-Rousse et Vaison-la-Romaine, dont l’existence a été reconnue par l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao) le 16 novembre dernier, et publiée au Journal Officiel le 25 novembre. « C’est une grande victoire ! La démarche est en engagée depuis 1997 ! », se félicite Marc Besnardeau, le porte parole du côtes-du-Rhône villages Sainte-Cécile. « Chaque passage en catégorie supérieure demande beaucoup de temps, d’énergie et de courage car il est nécessaire d’augmenter la qualité. Cela passe par un grand nombre d’exigences, un défi relevé ! », renchérit Vincent Boyer, porte-parole de Suze-la-Rousse.

    Surtout, chacun de ces « villages » revendique une personnalité propre. Sainte-Cécile possède une forte concentration de grenache, 68% des superficies plantées, ainsi que des terroirs variés : argilo-limoneux au Nord, galets roulés calcaires, au Sud. Suze-la-Rousse où le carignan, cépage en vogue, représente 12% des plantations, combine une jolie palette de sols : caillouteux, argilo-calcaires, galets roulés… Quant à Vaison-la-Romaine, elle est entièrement plantée en coteaux, à 240/280 mètres d’altitude moyenne, sur des sols de grès et de cailloux essentiellement.

    On a hâte de les découvrir dans le verre. Pour cela, il faudra attendre le millésime 2017… Avec leur arrivée, les côtes-du Rhône-villages communaux, que l’on désigne également par le vocable côtes-du-Rhône villages avec noms géographiques, sont désormais 20. Parmi eux, les côtes-du-Rhône villages Plan de Dieu, Sablet, Séguret ou encore Massif d’Uchaux, Visan, Valréas… Ils constituent le cran juste en-dessous de celui des crus, le sommet de la pyramide des vins de la vallée du Rhône, auquel ils peuvent prétendre. À condition d’en avoir les qualités requises. Le côtes-du-Rhône villages Laudun, situé dans le département du Gard, a ainsi lancé une démarche d’accession en cru. Cairanne a dû attendre près d’une quinzaine d’années avant de se hisser à ce rang.

    Fiches d’identité

    Côtes-du-Rhône villages Sainte-Cécile
    Aire d’appellation : 1390 ha
    Cinq communes : Sainte-Cécile les vignes, Sérignan du Comtat dans le Vaucluse, Travaillan, Suze-la-Rousse, Tulette dans la Drôme.

    Côtes-du-Rhône villages Suze-la-Rousse
    Aire d’appellation : 2607 ha
    Quatre communes : Bollène dans le Vaucluse, Bouchet, Suze-la-Rousse, Tulette dans la Drôme.

    Côtes-du-Rhône villages Vaison-la-Romaine
    Aire d’appellation : 776 ha
    Cinq communes : Buisson, Saint-Marcellin-lès-Vaison, Saint-Roman de Mallegarde, Vaison-la-Romaine, Villedieu dans le Vaucluse.

     

     

     

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    ( CF : LVMH )

     

    Collaboration créative entre Dom Pérignon et Michael Riedel

     

     

    Approche créative similaire, attrait pour la transformation, élaboration de créations afin de transcender les éléments originels… La collaboration entre Dom Pérignon et Michael Riedel était évidente. En déconstruisant les initiales D et P, l’artiste allemand crée une métaphore optique, inspirée du temps qui passe, avec des éditions limitées des coffrets Dom Pérignon Vintage 2006 et Dom Pérignon Rosé Vintage 2004.

    Acteur majeur dans l’univers du champagne, Richard Geoffroy, Chef de Cave du champagne Dom Pérignon, s’est rapproché d’artistes contemporains partageant une vision commune. Après Marc Newson, David Lynch ou encore Jeff Koons,  c’est l’artiste Michael Riedel qui, cette année, donne sa vision  du champagne Dom Pérignon Vintage 2006 et Rosé Vintage 2004 avec une nouvelle dynamique.

     

    © Dom Pérignon

    Par un jeu de déconstruction, de superposition numérique et d’agrégation des lettres D et P, l’œuvre de l’artiste allemand témoigne de la capacité singulière du champagne Dom Pérignon à déchiffrer les éléments pour mettre en évidence leur essence particulière.

    Les initiales retravaillées des centaines de fois sur les coffrets et les écussons des bouteilles met l’accent sur la nécessité de prendre son temps pour tendre vers l’excellence. Cette création fait ressortir le potentiel singulier de chaque millésime, la précision nécessaire à son élaboration et un savoir-faire unique en délivrant un message conceptuel.

     

     

     

    Michael Riedel a également imaginé une scénographie inspirée et immersive pour le flacon de Dom Pérignon P2 1998. Les multiples facettes de cette Seconde Plénitude sont explorées à travers des dispositifs lumineux interactifs, des expériences sonores et des installations artistiques multimédia en haute-définition. L’artiste livre le Monolithe Dom Pérignon P2, un bloc de marbre dans lequel la forme de la bouteille a été délicatement sculptée dans la pierre blanche, une esthétique moderne propulsant Dom Pérignon P2 au rang de classique audacieux.

     

     

     

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    ( CF : Terre de vin )

     

    Une plongée virtuelle au cœur des caves Bollinger

     

    Grâce à un nouveau site interactif et immersif, Bollinger propose un voyage dans ses caves au cœur de la galerie 1829 qui abrite ses plus précieux trésors. L’effet est saisissant.

    Après 3 années de restauration et d’inventaire, la maison de champagne Bollinger a regroupé au cœur de ses caves une fabuleuse œnothèque qui rassemble plus de 10 000 flacons racontant l’histoire de la maison depuis sa fondation en 1829.

    Des trésors à faire rêver tous les passionnés de la marque. Mais n’étant pas structurée pour accueillir du public, la maison d’Aÿ a donc choisi de créér un site intéractif qui permet de plonger au sein de la « Galerie 1829 » et remonter 65 millésimes, découvrir des informations, des anecdotes, et des images magnifiques.

     

    VISITE DE LA GALERIE 1829

     

     

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    (CF : guide du vin )

     

    Raisins bios et vin naturel

     

     

    Le label européen de « vin biologique » vous trompe. Faites la différence entre « vin bio », sans soufre, « vin nature ». Parler de vins bios est légal mais inexact. La vinification ne peut pas être biologique, mais elle peut être respectueuse. Laissez-moi expliquer dans l’ordre : l’agriculture biologique, les sulfites et les vins naturels.

     

    Viticulture conventionnelle

     

    Les viticulteurs consomment énormément de pesticides. L’agriculture raisonnée consiste à limiter l’usage des pesticides et autres polluants. Ce concept permet à la filière d’afficher des valeurs environnementales tout en pérennisant ses pratiques (polluantes).

     

    Agriculture biologique

     

    Les raisins peuvent être produits en agriculture biologique. Les pratiques culturales se conforment alors à une réglementation (dépendant du pays) ou à une charte.

    On évite les engrais chimiques, les pesticides et les herbicides. On utilise des moyens phytosanitaires d’origine végétale, animale ou minérale (le soufre, le cuivre). On favorise la vie d’insectes prédateurs régulant la population des ravageurs. Le compost est l’emblème de la culture bio ; c’est un engrais naturel (fermentation des déchets organiques) qui remplace les engrais chimiques.

    Voici une liste de quelques organismes de certification ; de la charte la plus large à la plus stricte :

    • label Agriculture Biologique européen
      Un règlement de l’Union européenne établit que seules les denrées alimentaires contenant au moins 95 % d’ingrédients biologiques peuvent porter le logo biologique européen. Ce règlement autorise la présence « fortuite ou techniquement inévitable » d’OGM à hauteur de 0,9 % dans les produits ainsi étiquetés. Les OGM pourraient notamment se retrouver dans les raisins de fermentation.
    • label Agriculture Biologique
      AB est un logo de l’État français. La dénomination vient de « agriculture biologique ». Les produits peuvent afficher cette marque s’ils contiennent au moins 95 % de produits bios, s’ils ont été assemblés dans l’Union européenne et s’ils sont certifiés par l’une des entités inspectrices, elles-mêmes accréditées par l’agence d’État.
    • ECOCERT est une firme qui fournit des certificats de bio ou de biodynamie en France.

    • label de biodynamie Demeter
      Demeter est une marque mondiale indépendante pour la biodynamie.

     

    L’agriculture bio a un impact modéré sur la biosphère. Celle-ci inclut les gens : la viticulture biologique attaque moins les travailleurs de la vigne ; beaucoup moins que la viticulture conventionnelle.

    En soi, l’agriculture biologique ne change pas vraiment le gout du vin.

    " Vin biologique "

     

    Beaucoup d’étiquettes qui indiquent « Agriculture biologique » cachent des vinifications conventionnelles : seul le raisin est bio. À partir de la récolte 2012 les étiquettes de l’Union Européenne peuvent mentionner « vin biologique ». ceci permet toutes les pratiques mentionnées ci-dessous mais interdit d’utiliser de l’acide ascorbique et de désulfurer.

    En offrant un boulevard aux coopératives et au négoce qui s’empressent d’investir ce nouveau créneau, la réglementation a créé la confusion avec les tenants des vins « nature ». « Évidemment, il ne fallait laisser personne sur le bord de la route du bio, il fallait que tout le monde puisse la revendiquer », s’insurgeait Olivier B (AOP côtes du Ventoux). Sous le fameux logo européen (une feuille verte étoilée), on peut ainsi trouver « un vin levuré, enzymé, avec addition de phosphate diammonique ou de sulfate d’ammonium, centrifugé, enrichi, électrodyalisé et élevé grâce à l’utilisation de morceaux de bois de chêne, j’en passe et des meilleures. ».

     

    Votre vin n’est pas bio

     

    Il n’y a pas plus de vins bios que de voitures propres. Ce sont des concepts que promeuvent des intérêts commerciaux. Ils vous trompent pour mieux vendre.

    Après avoir cultivé « biologiquement » le raisin, on fait le vin. Si la vinification est « naturelle », l’étiquette n’indique souvent ni « nature », ni « agriculture biologique ».

     

    Machine à vendanger dans le Michigan

    Machine à vendanger dans le Michigan
    © 2007, par jwinfred, (licence)

    Aucun vin n’est « biologique » puisque — entre la récolte et l’embouteillage — des transformations chimiques se produisent et des produits sont ajoutés. Le raisin « bio » peut aussi être vinifié conventionnellement. Pour « fabriquer » un produit étiqueté « vin biologique » dans l’UE, on peut utiliser (entre autres) :

    • des machines à vendanger ;
    • la trituration du mout de fermentation ;
    • l’addition de sulfites ;
    • l’addition de levures industrielles ;
    • le phosphate diammonique et le chlorhydrate de thiamine pour favoriser le développement des levures ;
    • le charbon activé pour décolorer le vin ;
    • la gélatine alimentaire, la colle de poisson, l’ovalbumine, la caséine, le caséinate de potassium, le dioxyde de silicium, la bentonite, les enzymes pectolytiques, l’alginate de potassium, et le sulfate de calcium pour le clarifier ;
    • beaucoup d’autres additifs (des bactéries, sucres, enzymes, sulfate d’ammonium, tanin, acide tartrique ou citrique, gomme arabique, copeaux, etc.)


     

    Le soufre est mauvais pour vous

     

    Le dioxide de soufre (SO2) est un gaz dense, incolore, allergène et toxique ; son inhalation est fortemment irritante.

     

    L'anion sulfite

    L'anion sulfite

    Les sulfites sont des sels formés à partir d’anion sulfite SO32-. Les sulfites libres sentent un peu comme une allumette qu’on craque. Une grande quantité de sulfites cause une irritation du nez.

    Ingérer des sulfites peut provoquer maux de tête ou migraines. Certaines personnes ont ainsi mal à la tête après avoir bu du vin blanc ou rosé. D’autres réactions se rencontrent chez les personnes sujettes à l’asthme, qui peuvent avoir des crises (asthme et réaction anaphylactique). Ce n’est pas tant que ce vin serait de mauvaise qualité ; c’est peut-être davantage une question de dosage des sulfites dans le vin. Évitez surtout les vins moelleux et liquoreux : ils ont tendance à présenter un taux de sulfites plus élevé que d’autres vins.


     

    Pourquoi ajouter du soufre dans le vin ?

     

    Les sulfites sont des additifs de vinification des plus utilisés et des plus controversés. Leurs fonctions principales sont d’inhiber ou de tuer les levures ou les bactéries indésirables, et de protéger le vin de l’oxydation. L’oxydation est la réaction du vin avec l’oxygène. Elle peut altérer la couleur et l’odeur, ou tendre à assombrir ou assécher les vins. Beaucoup de professionnels comptent l’oxydation pour un défaut du vin. De plus, nombre d’autorités vinicoles vous diront qu’il est impossible de faire du vin de garde sans utiliser de dioxide de soufre. C’est simplement faux. Le SO2 inhibe drastiquement le processus d’oxydation. L’alternative est de contrôler l’oxydation.

    Le vinificateur peut utiliser des dérivés soufrés à cinq moments du processus de fabrication. Il peut même procéder à d’autres additions s’il est inquiet.

    • À la vendange

      Le soufre est dispersé sous forme de métabisulfite pour inhiber l’action des levures indigènes et pour empêcher l’oxydation. Grâce à cela on peut transporter les raisins vers le chai en prenant son temps.

    • Foulage de raisins

      Foulage de raisins
      © 2006, par Fuzzychops

      Au foulage

      On ajoute du soufre pour prévenir les dérapages microbiens et autres oxydations. Si on veut inoculer des levures industrielles, elles sont sélectionnées pour leur résistance au SO2 ; donc on ajoute beaucoup de soufre pour empêcher la fermentation de démarrer.

    • À la fermentation

      On peut verser du soufre à n’importe quel moment de la fermentation mais plus communément à la fin pour arrêter ou empêcher la fermentation malolactique. Un vinificateur naturel doit attendre que la malo s’arrête seule (ce qui peut prendre des mois).

    • Au soutirage

      C’est le moment où l'on transvase le vin d’un contenant à un autre.

    • À l’embouteillage

      On ajoute du soufre pour empêcher l’oxydation ou tout action microbienne dans la bouteille. Sinon les vins moelleux présentent le danger que la fermentation reparte.

     

    Un producteur de vin nature cherchera à limiter l’utilisation de soufre à l’embouteillage, seulement des vins blancs, et en quantités minimes. Ne pas en utiliser du tout est risqué (mais se fait).

    Depuis 2005, la législation de l’Union Européenne impose la mention « Contient des sulfites » pour la plupart des vins. Le texte précise que l’étiquetage est obligatoire à partir de 10 mg/l de soufre résiduel. Les rares bouteilles qui ne montrent pas cette mention ont donc une teneur en soufre extrêmement faible.

     

    Les vins naturels

     

    Il n’y a pas de certification des vins naturels. C’est un mouvement qui promeut une viniculture d’accompagnement : le vigneron facilite la production plutôt qu’il la contrôle. Concrètement, un vin nature est produit à partir de :

    1. Vendanges manuelles dans le Michigan

      Vendanges manuelles dans le Michigan
      © 2005, par corremadrid

      raisins issus de l’agriculture biologique ;
    2. vendangés à la main ;
    3. apportés hâtivement au chai ;
    4. fermenté grâce aux levures indigènes ;
    5. sans trituration du mout ;
    6. avec peu ou pas de SO2.


     

    Des différences de gout

     

    Un vin de l’agriculture biologique peut présenter un gout conventionnel, avec des arômes standards.

    Un « vin nature », c’est essentiellement du jus de raisin fermenté. C’est une des alternatives à la standardisation du gout.

     

     

     

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