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    (CF : Terre de Vins )

     

    Meilleur sommelier d’Europe : « Une demi-finale en terrain miné »

     

    En attendant de savoir s’il figurera, ce jeudi 11 mai en soirée, parmi les trois finalistes de l’épreuve, David Biraud revient sur les ateliers qui ont décidé mercredi de son sort et de celui des onze autres demi-finalistes.

    De toute évidence, figurer en demi-finale ne constituait pas une fin en soi pour les douze candidats retenus en demi-finale du concours A.S.I. du Meilleur sommelier d’Europe. Et tous sont entrés avec détermination dans la deuxième phase de l’épreuve organisée dans la capitale autrichienne. Mais face à un comité technique dirigé par Gérard Basset (Meilleur sommelier du monde 2010) qui n’a de cesse de chercher à relever le niveau concours après concours, certains ont découvert que le pas à franchir pour aller plus loin était très grand.

    Un état d’esprit qui n’est pas celui de David Biraud, le candidat français, qui affiche la même sérénité qu’au premier jour. Même si… « Cette demi-finale était un vrai terrain miné. Il y avait des pièges partout, des situations auxquelles nous sommes rarement confrontés dans notre travail au quotidien mais qui permettent de faire la sélection. » La première étape restait cependant d’un grand classicisme. Deux vins rouges étaient à commenter et à identifier en six minutes. Si tous les candidats étaient d’accord sur des productions issues des vignobles européens, ils naviguaient ensuite de l’Autriche au Portugal en passant par la France et l’Italie et même l’Allemagne…

    Deux liqueurs présentées dans des verres noirs (car il s’agissait bien de liqueurs) devaient être identifiées en une minute avant que l’épreuve ne s’oriente vers l’accord mets-vins. Un plat, en l’occurrence un dessert que tous ou presque ont identifié comme le « Sachertorte », spécialité viennoise qui associe chocolat, confiture d’abricot et crème fouettée, leur était proposé. Ils devaient l’identifier et, surtout, déterminer avec laquelle des quatre boissons proposées juste avant il s’accordait le mieux…

    Du musclé avant le show !

    Avant de rejoindre le Palais Esterhazy pour un atelier à grand spectacle, la seconde étape révélait le plus difficultés. « Un client exceptionnel voulait réserver par téléphone une bouteille de Mouton-Rothschild 1945. Une bouteille aussi rare que hors de prix. Il souhaitait aussi qu’elle soit décantée deux heures avant son arrivée au restaurant prévue à 19 heures. Bien entendu j’ai demandé que le paiement soit effectué à la commande, avec un tel flacon on ne peut prendre le risque qu’un imprévu empêche le client de venir », explique David Biraud qui a déjà été confronté à ce genre de situation.
    Ensuite, dans l’environnement d’une salle de restaurant, le sommelier devait gérer deux tables. Une avec deux clients pressés de déguster une bouteille de champagne et une autre avec quatre convives désireux d’apprécier un vin blanc dont ils avaient demandé le carafage. Tout cela en huit minutes et avec une avalanche d’embûches : le champagne n’était pas à température de service, des verres dont certains ne pouvaient être utilisés se cachaient parmi ceux mis à disposition, il n’y avait qu’un seul guéridon dans la salle et un seul seau à glace, etc… « Il faut à la fois être prévenant avec les clients dont certains étaient pressés de prendre leur apéritif au champagne, et rester professionnel jusqu’au bout », conclut le candidat français.

    Plus tard, sur la scène du Palais Esterhazy et en public, la journée s’est achevée par le service d’un magnum de blaufränkisch dans quinze verres déjà disposés sur une table. Sauf qu’il en manquait un, qu’il fallait carafer le vin et en servir l’ensemble avec le même niveau à chaque verre et sans pouvoir revenir en arrière. Vous avez dit « terrain miné ? »…

    Ce n’est que tard dans la nuit, après une finale à trois disputée entre chaque plat du dîner de gala du concours que sera connu le nom du vainqueur.

     

     

     

     

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    DOMAINE LANGLADE

     Edgard Dufès

    AOC : Appellation Languedoc Contrôlée

    Millésime : 2012

    Cépage : Cinsault, Grenache, Mourvedre, Syrah

     

    Caractéristique : vin subtil, d'une riche couleur et d'autant plus agréable dans ce midi qu'il n'a pas la violence alcoolique des vins de cette région. Servi au cours d'un repas, il épousera vos mets et laissera à vos convives le souvenir d'une union parfaite. 

    Degrés : 12%

    Prix : 19€

     

    DOMAINE LA TERRASSE D’ÉLISE "Le Pigeonnier" 
    Xavier Braujou

    IGP : Hérault

    Millésime : 2015

    Cépage : Carignan 

    Caractéristique : En bouche c'est la cerise qui s'impose franchement avec une pointe de réglisse. Les tanins sont soyeux, la finale est longue, le tout laissant présager un magnifique potentiel au fil des années. 

    Degrés : 14%

    Prix : 22€

     

    C. VIGNE
    Claudine Vigne

    IGP : Coteaux du pont du Gard

    Millésime : 2016

    Cépages : Grenache 

    Caractéristique : Situé sur la rive droite de la vallée du Rhône, produis essentiellement des vins issus de l'appellation Côtes du Rhône Villages et IGP Coteaux Pont du Gard. Les parcelles se trouvent sur un terroir de galets roulés et de sol argilo calcaire. On retrouve donc la typicité du terroir dans les vins qui se traduit par des vins racés, purs et élégants. Les vins IGP sont depuis le millésime 2016 vinifiés sans souffre. 

    Degrés : 14.1%

     

     

     

    TERRE DE MANDRIN "Syrah"

    Jeanne Gaillard
    IGP des Collines Rhodaniennes
    Millésime : 2016
    Cépages : Syrah
    Caractéristiques :Vignes plantées dans la plaine de la Drôme autour de l’appellation Crozes-Hermitage, et sur les plateaux granitiques surplombant l’appellation Saint-Joseph. Les sols sont particulièrement adaptés à la culture de la vigne et donnent des vins frais, souples, très typiques du nord de la vallée du Rhône. Un vin frais, délicat, aux notes de fruits rouges et noirs.
    Degrés : 12.5%

     

     

    JULIEN PILON "On the rhône again"

     

    AOC : Croze-Hermitage

    Millésime : 2014

    Cépages : Marsanne

    Caractéristiques : La marsanne possède une superbe fraîcheur aromatique, un nez séveux et des notes légèrement toastées. La bouche a du volume mais sait rester franche, sans lourdeur, veloutée. S'accompagnera à merveille avec une salade de lapin au zeste d'agrume. A déguster avec un blanc de volaille lardé farci Olives-Touche de citron, petits pois fondants au thym.

    Degrés : 13%

    Producteur : Julien Pilon

     

     

    DOMAINE de la BONGRAN

     

    AOC : Virée Clesse

    Millésime : 2007

    Cépage : Chardonnay

    Caractéristique : Un style volumineux mais avec un bel équilibre et une finale bien persistante. Certains y trouveront cette légère sucrosité propre au domaine.Un Viré-Clessé sur des notes de brioche beurrée , les fruits secs et la minéralité du terroir, avec une bouche ample et grasse. A consommer avec une papillote de Daurade à l'Italienne.

    Degrés : 14%

    Producteur : Jean Thévenet

     

     

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     CF : la maison du whisky )

     

    Ki No Bi : le gin japonais de Kyoto

    Après le whisky, les japonais produisent du gin. Si le Japon est désormais unanimement reconnu pour l’excellence de ses whiskys, il va falloir aussi compter sur sa production de gin haut de gamme. Soucieux de perfection et de précision, les Japonais ne pouvaient qu’offrir le meilleur. Le gin Ki No Bi vise cet objectif.

    Curieusement, alors que le monde entier se met à produire des gins les plus variés pour concurrencer la production britannique, les Japonais n’avaient encore jamais abordé l’un des plus anciens alcools du monde. Ce sont deux anglais, David Croll et Marcin Miller qui créent en 2015 à Kyoto, une micro distillerie artisanale où est produit le Ki No Bi.
     
    Grand habitué du Japon, Marcin Miller, ancien rédacteur en chef de Whisky Magazine et organisateur du Whisky Live, est connu pour avoir racheté le stock d’une distillerie de whisky disparue : le Karuizawa. Pour créer ce gin, ils choisissent deux distillateurs de renom : l’anglais Alex Davies et le japonais Yoichi Motoki. La distillerie est installée dans la région de Kyoto, réputée pour la pureté de son eau et de son riz.
     
    On trouve désormais trop de gins relevant plus de la pharmacopée et du codex que de spiritueux bien élaborés. Le nombre d’ingrédients ne fait pas la qualité. Avec justesse, le Ki No Bi se contente de onze ingrédients botaniques. Une composition dont le cœur est bien sûr le genièvre. Une base qui a été associé à six familles d’ingrédients aux origines japonaises.
     
    Les agrumes, citron et yuzu, sont en provenance de la préfecture de Kyoto tout comme les feuilles de thé vert Gyokuro. Japon toujours avec des feuilles de bambou et de shiso tandis que le gingembre et le poivre shanso assurent la note d’épices indispensable.
     
    Pour ce gin, macération et distillation sont effectuées séparément avant l’assemblage final. Mais au-delà de la composition formelle du Ki No Bi, c’est son agrément à la dégustation qui prime. Plus souvent bu en cocktail, rares sont les gins que l’on prend plaisir à boire pur et exceptionnellement, celui-ci en fait partie. On est immédiatement séduit par sa fraîcheur et son parfum. Incisif et intense, il met en avant les agrumes et le poivre.
     
    En bouche, le genièvre rappelle avec discrétion qu’il s’agit d’un gin tandis que sa rondeur finale laisse pointer ses origines japonaises et le saké. En cocktail, il conviendra de savoir se limiter à quelques grands classiques comme le Martini et le Negroni. C’est peut-être en Martini qu’il exprime le plus sa finesse… Le nez reste très présent et l’amertume du Martini respecte le gin ; à l’inverse du Negroni où le Campari doit être dosé avec réserve. Son amertume prenant vite le dessus.
     
    D’autre part, le prix du Ki No Bi (57 euros / 70 cl) induit un respect qui évitera les mélanges hasardeux. La délicatesse de ce gin venu de Kyoto s’inscrit totalement dans la tradition japonaise. On y retrouve la perfection indicible d’une laque ou d’une poterie réalisée par un trésor national vivant. Une distinction qui n’existe pas dans la réalisation de produits alimentaires comme le saké.

     

     

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    (CF : la revue du vin de France )

     

    Les gelées d'avril ont durement touché le vignoble français

    20.000 hectares dans le Languedoc, 80% du vignoble frappé à Bordeaux, mais aussi Cognac, le Jura, la Bourgogne, la Champagne et la Loire ont été affectés par les différentes vagues de gel de la fin du mois d’avril. Un sombre bilan.

     

    Depuis une semaine, au fur et à mesure que les chiffres remontent des appellations et des régions viticoles, le bilan des quatre épisodes de gel qui se sont déroulés entre le 19 et le 29 avril se fait de plus en plus lourd. Presque aucun vignoble n’a été épargné. Il faut dire que cette année, compte tenu des belles journées de mars et d’avril, où des températures record avaient été enregistrées, la vigne avait environ une dizaine de jours d’avance. Les inflorescences (ce qui va devenir la grappe) étaient déjà particulièrement formées, ce qui les a rendus très fragiles au gel.

    BORDEAUX, SANS DOUTE LA PLUS TOUCHÉE DES RÉGIONS

    À l’heure actuelle, la région la plus touchée est sans doute le Bordelais, avec près de 80% des 110.000 ha de vignes totalement ou partiellement touchées par le gel. Certains secteurs comme Saint-Émilion sont particulièrement endommagés, notamment les vignes proches de Libourne et celles jouxtant l’appellation Pomerol, des crus classés comme Cheval Blanc, La Dominique, ceux du secteur de Corbin sont touchés entre 50% et 100%. Dans l’Entre-deux-Mer, les côtes de Blaye et de Bourg, Castillon, les Graves et des appellations du Médoc comme Moulis et Listrac sont lourdement impactées. Dans le Médoc justement, les crus proches du fleuve ont été préservés du gel grâce à la température de l’eau, mais à l’intérieur des terres, les vignes ont été fortement abîmées.

    Au-delà de Bordeaux, dans le grand Sud-Ouest, le vignoble de Cognac a lui aussi été touché sur plusieurs milliers d’hectares. Fronton et Gaillac ont également subi les affres du gel.

    En Languedoc, près de 20.000 ha de vignes ont subi le gel au cours des quatre épisodes de froid. Ce sont les vignobles situés dans l’Aude et dans l’Héraut qui ont été les plus touchés, les appellations Corbières, Cabardès, Malpère et Minervois ont vu des secteurs touchés jusqu’à 100%. Une nouvelle tragédie pour ce vignoble déjà frappé l’an dernier par la sècheresse et la grêle.

    CERTAINS SECTEURS DU JURA GELÉS À 100%

    Dans la vallée du Rhône, ce sont plutôt les appellations du sud, les Côtes-du-Ventoux et du Lubéron qui ont été atteintes. De son côté le Jura a subi de lourdes pertes, car le froid a été particulièrement vif et certains secteurs ont été gelés à 100%. Si en Bourgogne, la Côte-de-Nuits et la Côte-de-Beaune sont pour l’instant épargnées grâce à la mise en place de stratégies de protection (chaufferettes, braseros, aspersion d’eau, hélicoptères...), Chablis a été touché à environ 25%, tout comme le vignoble champenois.

    C’est surtout du côté de la Montagne de Reims, Château-Thierry et la Côte des Bar qui ont été les plus touchés à hauteur de 35%, selon un bilan provisoire de l’Interprofession des vins de Champagne.

    Enfin, dans la Loire, c’est la Touraine qui a été la plus touchée sur certains secteurs précis. Mais dans les appellations comme Montlouis et Vouvray, les vignerons ont fait appel à sept hélicoptères pour brasser l’air au sol et éviter le gel. Une intervention concluante, puisque les vignerons ont pu éviter la catastrophe de l’an dernier. Ailleurs, les chaufferettes et éoliennes ont permis de limiter grandement l’impact du gel qui se situerait aux alentours de 15 à 20% du vignoble de Touraine.

     

     

     

     

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