(CF : La Revue du Vin de France)
Bordeaux: ce que valent les seconds vins des crus classés du Médoc
Filons marketing pour les uns, vraies bonnes affaires pour d’autres, les seconds vins des domaines star du Médoc ont beaucoup progressé. Que vaut le millésime 2010 ? Une dégustation d'Olivier Poels
Il suffit d’éplucher les offres des foires aux vins pour constater que le phénomène est en pleine expansion. Face à la hausse du prix des grands crus bordelais, les “seconds vins” connaissent un fort regain d’intérêt. Et pas seulement parce qu’il sont bien moins chers (trois fois en moyenne) que leurs illustres grands frères, mais aussi parce que leur niveau a beaucoup progressé.
Le temps où l’on embouteillait sous une étiquette évoquant le prestigieux cru classé tout ce qui n’était pas digne d’y figurer (raisins issus de jeunes vignes, de terroirs secondaires ou des lots les plus faibles) est révolu. Aujourd’hui, le second vin fait l’objet d’une attention toute particulière. En concurrence directe avec les crus bourgeois, il doit offrir plus qu’une étiquette aux consommateurs. Vitrine du château, il doit en exprimer tout le savoir-faire et surtout donner envie à l’amateur de découvrir le “grand vin”.
LE BOOM DES ANNÉES 80
Le concept de second vin remonte à la fin du XIXe siècle. Les lots écartés de l’assemblage final du “grand vin” sont alors écoulés auprès du négoce, qui les revend sous différentes étiquettes. Certains propriétaires comprennent qu’il y a là un filon à exploiter. Ils créent une seconde marque qui valorise ces produits. Pavillon Rouge du Château Margaux naît le premier, prenant son nom définitif en 1908. D’autres crus suivent, timidement. Le boom arrive dans les années 80, lorsque l’exigence de qualité dans la région bordelaise conduit les châteaux à opérer des sélections drastiques. Tous, ou presque, ont alors un second vin qui permet de recycler les lots les moins intéressants.
Deux conceptions du second vin se sont développées. L’approche traditionnelle, tout d’abord, qui consiste à élaborer le second vin au moment de l’assemblage final, à base des cuves qui n’ont pas été retenues pour le grand vin. C’est le cas de la majorité des châteaux. L’autre approche est parcellaire. Le château dédie des vignes spécifiques à son second vin qui est systématiquement produit sur certains terroirs. C’est le cas des Forts de Latour, de la Croix de Beaucaillou ou du Pavillon Rouge du Château Margaux. Cette approche conduit parfois à séparer totalement le second vin du premier. Ainsi, le Clos du Marquis, longtemps considéré comme le second vin de Léoville Las Cases, ou Moulin Riche, seconde étiquette de Léoville Poyferré, sont devenus des crus à part entière, les châteaux créant un “nouveau” second vin : Petit Lion de Léoville Las cases et Pavillon de Léoville Poyferré.
> LA DÉGUSTATION :
PAVILLON ROUGE DU CHÂTEAU MARGAUX
Château Margaux
Appellation : Margaux
Année de création : 1908
Environ 100 000 bouteilles (30 % du total)
L’un des plus anciens seconds vins du Médoc. Il a été créé à la fin du XIXe siècle et a été baptisé Pavillon Rouge en 1908. Ce 2010 est sans doute le plus abouti des Pavillon Rouge jamais produits. Fruit d’une exigence qualitative qui n’a cessé de progresser, il est aussi désormais commercialisé à un prix qui dépasse de loin celui de nombreux premiers vins. D’un raffinement exemplaire et d’une suavité superbe, il partage avec son grand frère ce soyeux et cette qualité de tanins exceptionnels, lui rendant grâce sur le terrain de l’intensité et de la profondeur. Un vin à la trame somptueuse et à la race indéniable.
Note : 17,5/20
CROIX DE BEAUCAILLOU
Château Ducru Beaucaillou
Appellation : Saint-Julien
Année de création : 1995
140 000 bouteilles (50 % du total)
Le château vendait en vrac son second vin jusqu’en 1995, année de création de la Croix de Beaucaillou. En 2008, une sélection parcellaire vient définir avec précision ce qui constitue ce cru, habillé depuis 2009 par une étiquette originale créée par Jade Jagger. Ce 2010 illustre le style de la maison, avec un vin d’une délicatesse soyeuse admirable, au toucher de bouche irrésistible. Son fruit croquant le rend déjà très accessible.
Note : 17,5/20
CARRUADES DE LAFITE
Château Lafite-Rothschild
Appellation : Pauillac
Année de création : 1950
280 000 bouteilles (50 % du total)
Peut-être le plus grand Carruades jamais produit. D’une profondeur superbe et d’une complexité naissante qui laisse augurer un avenir très long. Plus suave et rond que son grand frère.
Note : 17,5/20
LE PETIT MOUTON DE MOUTON ROTHSCHILD
Château Mouton-Rothschild
Appellation : Pauillac
Année de création : 1993
60 000 bouteilles (25 % du total)
Le Petit Mouton est l’un des plus récents seconds vins des crus classés. Contrairement aux autres seconds vins des Premiers Grands crus classés, il ne bénéficie pas d’un parcellaire dédié. Il est élaboré au moment de l’assemblage de Mouton-Rothschild et est constitué d’une partie des cuves non retenues pour le grand vin. Ce 2010 affiche une très belle suavité, mais avec du gras et un charme immédiat qui le rend déjà très séduisant. L’équilibre est admirable et le vin impose sa jolie classe dans un esprit plus rond que son grand frère, mais avec un indéniable air de famille.
Note : 17/20
LE PETIT LION DU MARQUIS DE LAS CASES
Château Léoville Las Cases
Appellation : Saint-Julien
Année de création : 2007
Volumes non disponibles
Depuis 2007, Le Petit Lion remplace le célèbre Clos du Marquis, ex-second de Léoville Las Cases devenu un cru à part entière. Ce superbe 2010 exprime un fruit délicat, mais très persistant. Un vin parfaitement travaillé, à la fois accessible et prometteur. Nous sommes sous le charme du superbe velouté de ses tanins. Une très belle entrée en matière avant d’ouvrir le grand vin de Léoville !
Note : 17/20
LES PAGODES DE COS
Château Cos d’Estournel
Appellation : Saint-Estèphe
Année de création : 1994
60 000 (20 % du total)
Tanins très fins, parfums délicats de fruits associés à un boisé élégant et parfaitement équilibré. Son haut niveau de raffinement le rapproche d’un saint-julien.
Note : 17/20
LES TOURELLES DE LONGUEVILLE
Château Pichon-Longueville Baron
Appellation : Pauillac
Année de création : 1986
150 000 bouteilles (50 % du total)
D’un raffinement et d’une classe exemplaires, avec une trame très racée et des tanins parfaitement dessinés. Déjà délicieux, il finit sur une belle note acidulée.
Note : 17/20
PAVILLON DE LÉOVILLE POYFERRÉ
Château Léoville Poyferré
Appellation : Saint-Julien
Année de création : 2004
89 000 bouteilles (22 % du total)
Encore serré et fermé, il possède néanmoins un corps superbe et une matière majestueuse. Très classique dans sa forme et son équilibre, il ne dépareillerait pas dans une dégustation de premiers vins et semble parti pour un long avenir. Un vin complet et très bien élaboré.
Note : 17/20
LES HAUTS DE PONTET-CANET
Château Pontet-Canet
Appellation : Pauillac
Année de création : 2000
Volumes non disponibles
Dans la droite ligne de son grand frère, la matière est charnue, avec un fruit rond et opulent, très mûr, sur des notes de fruits rouges confits. Bouche généreuse, ample et moderne qui séduit d’ores et déjà et qui évoluera bien.
Note : 16,5/20
LA RESERVE DE LÉOVILLE BARTON
Château Léoville Barton et Langoa Barton
Appellation : Saint-Julien
Année de création : 1985
80 000 bouteilles (30 % du total)
La Réserve de Léoville Barton est un second vin commun aux deux crus de la famille Barton. Opulent et généreux, avec un fruit qui jaillit du verre et un côté très mûr, ce vin est déjà très séduisant. Doté d’une sérieuse matière tannique et d’une matière très dense, c’est l’un des vins les plus complets de notre dégustation.
Note : 16,5/20
ÉCHO DE LYNCH BAGES
Château Lynch Bages
Appellation : Pauillac
Année de création : 1976
180 000 bouteilles (30 % du total)
Baptisé auparavant Haut-Bages Averous, le second vin du château Lynch Bages a changé de nom en 2008 et se nomme désormais Écho de Lynch Bages. Ce 2010 est une très belle réussite, offrant un vin doté d’un beau fruit juteux et croquant, avec une matière dense, mais raffinée et des tanins de belle noblesse. Voilà un très beau classique qui introduit parfaitement le style de son illustre grand frère.
Note : 16/20
SÉGLA
Château Rauzan-Ségla
Appellation : Margaux
Année de création : 1989
145 000 bouteilles (55 % du total)
Tout à fait dans l’esprit de l’appellation, avec une matière soyeuse et raffinée, et une très belle classe en bouche. Charmeur et accessible, mais aussi profond. Un vin délicieux qui s’harmonisera au fil du temps, mais qui est déjà très accessible aujourd’hui.
Note : 16/20
LA DAME DE MONTROSE
Château Montrose
Appellation : Saint-Estèphe
Année de création : 1986
120 000 bouteilles (35 % du total)
Très serré, dense, mûr et profond, il est quasiment impénétrable aujourd’hui. La matière est superbe, mais doit encore se fondre. Immense potentiel.
Note : 16/20
DULUC DE BRANAIRE
Château Branaire-Ducru
Appellation : Saint-Julien
Année de création : 1988
120 000 bouteilles (40 % du total)
De belle facture, une bouche équilibrée et savoureuse, bien guidée par des tanins raffinés et fins. Très bel ensemble.
Note : 16/20
BRIO DE CANTENAC BROWN
Château Cantenac Brown
Appellation : Margaux
Année de création : 2001
100 000 (50 % du total)
Un second vin ambitieux, doté d’une très jolie matière soyeuse, avec du fond et un élevage bien mené. L’ensemble est élégant et de très belle intensité. Belle persistance en finale.
Note : 15,5/20
MARQUIS DE CALON
Château Calon Ségur
Appellation : Saint-Estèphe
Année de création : 1980
65 000 (35 % du total)
Une bouche légèrement rigide, mais avec de la finesse et un côté gourmand. Joli équilibre pour ce vin qui joue davantage sur la finesse que la puissance.
Note : 15,5/20
LACOSTE BORIE
Château Grand-Puy-Lacoste
Appellation : Pauillac
Année de création : 1982
90 000 bouteilles (35 % du total)
Derrière son bois encore perceptible et la touche de réduction qui le marquent, on perçoit une très jolie matière et surtout beaucoup de fond et de race. Ce vin possède un potentiel indéniable.
Note : 15,5/20
RÉSERVE DE LA COMTESSE
Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande
Appellation : Pauillac
Année de création : 1973
320 000 bouteilles (50 % du total)
Monobloc, dense et fermé, il est toutefois doté d’une matière sérieuse et profonde. Ce coureur de fond aura besoin de temps pour exprimer son potentiel, mais tout est en place pour en faire un très beau vin racé.
Note : 15,5/20
LES ALLÉES DE CANTEMERLE
Château Cantemerle
Appellation : Haut-Médoc
Année de création : 1987
160 000 bouteilles (28 % du total)
Jolie concentration, avec un fruit expressif au nez. Le volume en bouche est intéressant, avec de la rondeur et du gras dans les tanins. Opulent et gourmand. Tout comme le premier vin, il semble en plein progrès.
Note : 15/20
LES PÉLERINS DE LAFON-ROCHET
Château Lafon-Rochet
Appellation : Saint-Estèphe
Année de création : 2000
93 000 bouteilles (40 % du total)
Massif, avec un joli fruité, mais encore un côté sévère en bouche. On perçoit une très belle intensité aromatique et surtout un grande allonge.
Note : 15/20
CHARME DE COS LABORY
Château Cos Labory
Appellation : Saint-Estèphe
Année de création : 1994
20 000 bouteilles (25 % du total)
Porté par un bel élevage noble, avec de la race et une matière bien dessinée. Les tanins sont fins et élégants, et l’ensemble très persistant et gourmand.
Note : 15/20
DIANE DE BELGRAVE
Château Belgrave
Appellation : Haut-Médoc
Année de création : 1987
Env. 110 000 bouteilles (35 % du total)
Ce second fait honneur à son grand frère, dont nous louons les progrès réalisés sur les derniers millésimes. Concentré, dense et serré, Diane de Belgrave possède un superbe corps, avec beaucoup d’équilibre et de raffinement. L’ensemble est très fondu et possède de jolis tanins. Un très beau second vin qu’on peut laisser vieillir cinq ans.
Note : 15/20
LE BASTIDE DAUZAC
Château Dauzac
Appellation : Margaux
Année de création : 1992
Env. 110 000 bouteilles (50 % du total)
Jolie expression de fruit croquant dans le vin, servi par une belle touche d’acidité saline. L’ensemble est très savoureux et précis. La finale, sur les fruits rouges frais, se révèle parfaitement dessinée.
Note : 15/20
SARGET DE GRUAUD-LAROSE
Château Gruaud-Larose
Appellation : Saint-Julien
Année de création : 1979
120 000 (55 % du total)
Il possède un côté sauvage et sanguin au nez, avec une touche de réduction. La bouche se montre très ample, avec un fruit opulent et un très beau charnu. Dans un registre plus puissant que raffiné, mais avec du fond.
Note : 15/20
JOSEPHINE DE BOYD, JACQUES DE BOYD OU LA CROIX DE BOYD
Château Boyd-Cantenac
Appellation : Margaux
Année de création : 1997
35 000 bouteilles (20 % du total)
Ce second vin se décline en fait sous trois étiquettes. Les notes de moka et de torréfaction expriment un élevage ambitieux. Derrière, se cache un vin bien structuré et doté d’une jolie matière ronde et charnue. Un bel ensemble qui évoluera bien.
Note : 15/20
LA COURONNE DE MARQUIS DE TERME
Château Marquis de Terme
Appellation : Margaux
Année de création : 2008
6 700 bouteilles (5 % du total)
Ce second vin – certainement l’un des plus récents du Médoc – bénéficie pleinement des progrès réalisés par le premier vin. Velouté et soyeux dès l’attaque, il séduit immédiatement par la belle rondeur de son fruit. De bonne intensité, La Couronne de Marquis de Terme offre déjà beaucoup de plaisir, et en promet encore pour les années à venir.
Note : 15/20
AMIRAL DE BEYCHEVELLE
Château Beychevelle
Appellation : Saint-Julien
Année de création : 1974
150 000 bouteilles (35 % du total)
Cet Amiral possède une belle densité, avec une matière profonde et suave. Il fait preuve d’une grande classe dans la qualité de ses tanins. Voilà un vin déjà très avenant, dont l’évolution sur les prochaines années devrait lui permettre de s’affiner encore.
Note : 15/20
LES DOUVES DU CHÂTEAU LA TOUR CARNET
Château La Tour Carnet
Appellation : Haut-Médoc
Année de création : 1995
90 000 bouteilles (20 % du total)
Le nez dévoile un élevage ambitieux, on retrouve ce côté moderne en bouche, avec une prise de bois encore un peu marquée, mais une jolie texture de matière et visiblement une grande maturité de fruit.
Note : 14,5/20
LES HAUTS DU TERTRE
Château du Tertre
Appellation : Margaux
Année de création : 1971
50 000 bouteilles (25 % du total)
Visiblement issu de raisins bien mûrs, avec une touche mentholée qui se mêle aux notes de cassis au nez. La bouche se montre ample, très ronde et séductrice. Belle trame tannique pour ce vin gourmand.
Note : 14,5/20
BLASON D’ISSAN
Château d’Issan
Appellation : Margaux
Année de création : 1995
96 000 bouteilles (47 % du total)
Légèrement austère encore, avec une bouche droite et tendue. S’il a pour lui une certaine élégance, il lui manque un peu de charnu. D’intensité moyenne, mais bien équilibré et fin.
Note : 14,5/20
LA DAME DE MALESCOT
Château Malescot Saint-Exupéry
Appellation : Margaux
Année de création : 1987
53 900 bouteilles (32 % du total)
Le vin est très dense, massif, encore ferme, mais avec de la race. Derrière son austérité, on perçoit une jolie matière.
Note : 14,5/20
BARON DE BRANE
Château Brane-Cantenac
Appellation : Margaux
Année de création : 1989
150 000 bouteilles (40 % du total)
Baron de Brane est un second facile et immédiat, avec son côté gourmand et plaisant. Il a pour lui une certaine gourmandise et une franchise de fruit qui le rend déjà très accessible. À boire sur sa jeunesse.
Note : 14,5/20
LES FIEFS DE LAGRANGE
Château Lagrange
Appellation : Saint-Julien
Année de création : 1983
400 000 bouteilles (54 % du total)
Élaboré dans un style souple, avec une bouche en demi-puissance, mais une belle trame et de la finesse. On pourra le boire sur son fruit ou bien l’attendre quelques années.
Note : 14,5/20
PRÉLUDE À GRAND PUY-DUCASSE
Château Grand-Puy Ducasse
Appellation : Pauillac
Année de création : + de 20 ans
60 000 bouteilles (60 % du total)
Opulent, avec une matière très mûre, il séduit par sa rondeur et sa belle matière suave et profonde. Il témoigne du retour en forme de la propriété.
Note : 14,5/20
CONNÉTABLE TALBOT
Château Talbot
Appellation : Saint-Julien
Année de création : années 60
188 000 bouteilles (35 % du total)
La matière est dense, très serrée et profonde. Il est encore loin de se livrer, avec des tanins qui doivent se fondre. Belle élégance. Nous croyons à son potentiel.
Note : 14,5/20
MOULIN DUHART
Château Duhart Milon-Rothschild
Appellation : Pauillac
Année de création : 1986
60 000 (20 % du total)
Très rond et en demi-puissance, bouche élégante mais peu volumineuse. Un vin travaillé dans un esprit souple et facile d’accès, d’une longueur moyenne.
Note : 14/20
LA CLOSERIE DE CAMENSAC
Château Camensac
Appellation : Haut-Médoc
Année de création : 1987
Env. 130 000 bouteilles (60 % du total)
Vin gourmand à l’abord facile, très rond et suave, avec une bouche au fruit bien croquant. De longueur moyenne, avec une jolie trame de tanins. Un vin à boire sur sa jeunesse.
Note : 14/20
LA SIRÈNE DE GISCOURS
Château Giscours
Appellation : Margaux
Année de création : 1993
140 000 bouteilles (35 % du total)
Un vin d’un abord facile, que l’on pourra boire rapidement. Son côté accessible en fait un second d’esprit gourmand à savourer sur son fruit.
Note : 14/20
LES HAUTS DE LYNCH-MOUSSAS
Château Lynch Moussas
Appellation : Haut-Médoc
Année de création : 2001
Env. 40 000 bouteilles (25 % du total)
Nez ouvert, touche d’évolution et côté légèrement strict. On retrouve cette rigueur en bouche. Serré à l’attaque, il s’ouvre ensuite. On le boira vite.
Note : 13/20
LA TOURELLE DE CROIZET-BAGES
Château Croizet-Bages
Appellation : Pauillac
Année de création : début des années 90
20 000 bouteilles (25 % du total)
D’esprit simple, il joue la carte de l’accès facile et manque de volume par rapport aux meilleurs. On le boira assez rapidement pour son côté gourmand.
Note : 13/20
CONFIDENCES DE PRIEURÉ-LICHINE
Château Prieuré-Lichine
Appellation : Margaux
Année de création : 2008
12 000 bouteilles (45 % du total)
Nez très dense, serré et encore fermé. Même austérité en bouche, finale très souple, d’ampleur moyenne. Fin et immédiat.
Note : 13/20
CHEVALIER DE RAUZAN-GASSIES
Château Rauzan-Gassies
Appellation :
Année de création : début des années 90
20 000 bouteilles (25 % du total)
Délicat et fin, une bouche assez tendre et une finale dans laquelle nous aimerions un peu plus de moelleux. Termine un peu sec.
Note : 13/20
CHARMES DE KIRWAN
Château Kirwan
Appellation : Margaux
Année de création : 1993
70 000 bouteilles (35 % du total)
Très austère, avec une bouche qui manque de volume et semble déjà légèrement évoluée. Est-ce un souci de bouteille ?
Note : 12,5/20
FLEUR DE PÉDESCLAUX
Château Pédesclaux
Appellation : Pauillac
Année de création : 2000
60 000 bouteilles (33 % du total)
Le cru entreprend son redressement sous l’égide du nouveau propriétaire, Jacky Lorenzetti. Le vin est l’un des plus faibles de la série avec une bouche fluide et un fruit à la limite de la maturité. Les prochains millésimes devraient être plus convaincants.
Note : 12/20