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    (CF : La revue du vin de France)

     

     

     

    La filière viticole sous pression pour clarifier ses étiquettes

     

    Les autorités de santé publique mettent la pression sur le secteur des vins et alcools pour mieux avertir sur les dangers de l'alcool auprès des populations à risque, notamment les femmes enceintes.  

    Le secteur des vins et alcools, deuxième poste d'exportation en France derrière l'aéronautique, se retrouve sous pression des autorités de santé publique qui souhaitent avertir mieux sur les dangers de l'alcool pour les populations à risque, notamment les femmes enceintes.  

    Le logo d'interdiction instauré en 2006 au dos des bouteilles d'alcool, montrant un profil de femme enceinte dans un cercle barré, est pourtant explicite.

    "La recommandation est claire, les femmes enceintes ne doivent pas boire du tout de vin en raison du risque d'alcoolisation foetale", indique Joël Forgeau, président de Vins et Société, l'organisme représentant la filière viticole qui négocie les termes d'un "plan global de prévention" des populations à risque avec le ministère de la Santé. 

    Les autorités sanitaires trouvent toutefois le logo trop petit. Elles souhaitent le rendre plus visible et plus clair. Déjà Marisol Touraine s'était emparée du sujet, avant l'actuelle ministre de la Santé Agnès Buzyn.

    UN PLAN EN COURS D'ÉCRITURE

    Alors que plusieurs médecins addictologues et militants contre l'alcoolisme ont témoigné lundi des risques de l'alcool, "responsable en France de 49.000 morts dont 15.000 cancers", une concertation a officiellement démarré la semaine passée entre la filière et le gouvernement pour "améliorer la lutte contre les addictions".

    Un plan, proposé par la filière viticole, celle des alcools et les brasseurs, est "en cours d'écriture" et doit être présenté au gouvernement "d'ici l'été", a assuré M. Forgeau. Outre l'indication pour les femmes enceintes, il devrait aussi porter sur la consommation d'alcool par les mineurs, la conduite de véhicules et la consommation abusive.

    "Si on nous propose un logo de deux centimètres, cela risque d'être un problème, car nos étiquettes sont petites. Mais nous devrions pouvoir trouver un compromis via les couleurs pour le rendre plus visible, ce n'est pas un sujet d'opposition", estime un responsable viticole.

    Sur le plan européen en revanche, la filière est engagée dans d'autres discussions beaucoup plus complexes portant sur l'ajout sur les étiquettes d'une liste des ingrédients du vin.

    "Depuis une quarantaine d'années, contrairement aux autres denrées alimentaires, les vins et alcools en sont exemptés au niveau européen, mais nous voulons répondre aux demandes des consommateurs qui exigent plus de transparence", note Eric Tesson, responsable de la CNAOC (Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux de vie à Appellations d'Origine Contrôlée) qui représente les 17 régions viticoles françaises, soit 70% du vignoble français environ.

    BESOIN D'UNE HARMONISATION EUROPÉENNE

    Les producteurs de bière affichent déjà leurs ingrédients sur les bouteilles. Mais c'est plus facile que pour le vin, car il s'agit d'une "recette". En clair, toujours les mêmes ingrédients. Le vin, lui, change sa formulation chaque saison, chaque année, en fonction des conditions climatiques, du soleil, de la pluie... Il faut en réguler l'acidité, le sucre, les tanins par l'ajout de divers additifs.

    Le taux d'alcool est toujours indiqué ainsi que la présence de sulfites ajoutés, car ils sont potentiellement allergènes. Pour le reste des ingrédients, cela "crée beaucoup de complications administratives si les étiquettes doivent changer tous les ans et s'adapter à chaque marché", souligne M. Tesson.

    Selon lui, cela pourrait même mettre en danger certains petits producteurs.

    Du coup, les fédérations viticoles européennes représentant le négoce, les producteurs et les vins à appellations, dont la CNAOC est membre, ont fait une proposition globale, prévoyant la possibilité de faire cet affichage en ligne sur un site dédié, accessible via un QR code à scanner par le consommateur. "Nous sommes dans l'attente de la réponse de la DG Santé", indique M. Tesson.

    "Mais nous ne souhaitons pas en rester au stade de l'autorégulation, nous souhaitons que l'UE adopte une régulation unique, nous demandons une harmonisation européenne sur le sujet."

     

     

     

     

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    (CF : Le Figaro / vins)

     

     

    Quels vins méritent d'être conservés ?

     

    Chaque année, plus de 8 milliards de bouteilles de vin sont produites en France. Avec autant de choix sur le marché, comment savoir quelles bouteilles choisir et mettre en cave ?

    D’autre part, même s’il est toujours très excitant d'ouvrir une bouteille de vin qui a vieilli durant des années, savoir comment stocker son vin est beaucoup plus difficile qu'on ne le croit. Les cépages, les vignobles, les producteurs et les millésimes sont des aspects extrêmement importants à prendre en compte lors de votre choix de vins. Patricia Verschelling, expert en vins de la plateforme d’enchères en ligne Catawiki, possède plus de 10 ans d'expérience dans son domaine. Lisez la suite pour découvrir ses conseils sur les vins qui méritent d'être conservés en cave.

    Pourquoi des vins de garde ?

    Avant de décider quelle bouteille ajouter à votre collection, il est important de savoir pourquoi on collectionne et conserve le vin. Le stockage du vin aide à améliorer ses attributs : la texture, le goût et les arômes. Au-delà d’être conservé, le vin s’améliore. De plus, il est bien connu que les collectionneurs aiment ouvrir les vieilles bouteilles à des occasions particulières comme un mariage, une grande réunion de famille ou un bon dîner entre amis. Posséder des souvenirs d'un moment unique et saisir une tranche de vie, tout en améliorant la qualité des vins sont plusieurs raisons qui rendent l’idée d’une cave à vin très populaire. Alors, quels vins méritent d'être collectionnés et conservés ?

    Quels éléments prendre en compte ?

    On dit souvent que seulement 1 % des vins valent la peine d'être conservés, raison pour laquelle les vins dans votre cave doivent être choisis en fonction de normes de qualité strictes. La connaissance de la région viticole, de la production et du récoltant vous permettra de faire la distinction entre un vin qui vieillira bien et celui qu'il faut boire tout de suite. Les tanins sont connus pour garder les vins vifs, ce qui explique pourquoi les vins rouges qui vieillissent bien, comme les Bordeaux haut de gamme, ont tendance à contenir de grandes quantités de tanins. De même, le sucre contenu dans le vin blanc aide à préserver le vin et à empêcher sa détérioration. Par conséquent, plus le vin blanc est doux, mieux il vieillira. Ce qui explique pourquoi les vins liquoreux, comme le Sauternes, sont connus pour vieillir extrêmement bien au fil des années. De même que les tanins élevés et la teneur en sucre, les vins rouges et blancs ayant un niveau d'acidité plus élevé sont plus susceptibles de bien se conserver. En effet, leur pH faible empêche tout changement chimique susceptible de dégrader le vin. De manière générale, les vins rouges sont mieux adaptés au vieillissement à long terme que les vins blancs. Cependant, certains types de vins blancs comme le Chardonnay ou le Riesling de haute qualité peuvent s’apprécier d’autant plus après un séjour en cave de plusieurs années.

      
    L'importance du millésime

    Malgré une idée répandue, le millésime d'un vin se réfère à la date à laquelle les raisins ont été récoltés, et non à l'année où le vin a été commercialisé. Il est important d'identifier quels sont les bons millésimes avant la mise en cave de votre vin, car quelle que soit la durée de son séjour en cave, un vin issu d'une mauvaise récolte ne se bonifiera pas avec le temps. Les conditions de croissance idéales ? Des journées chaudes et des nuits fraîches, ce qui contribue à développer le potentiel aromatique, la maturité et la vive acidité du raisin, aidant les vins à mieux vieillir. Et la dernière astuce de Patricia ? Lors de la sélection d'un vin, assurez-vous de consulter un tableau des millésimes, que vous pouvez trouver en ligne ou dans le commerce, afin de bien démarrer votre collection.

     

     

     

     

     

     

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    (CF : Gilbert Gaillard)

     

     

    Les métiers du vin : le maître de chai

     

    Si les choses sérieuses commencent au moment où les raisins arrivent au pressoir, le rôle du maître de chai débute pourtant en amont des vendanges.

     

    Ce professionnel, qui peut être titulaire d’un BTS agricole viticulture-œnologie, quand il n’est pas diplômé d’œnologie, travaille main dans la main avec le chef de culture pendant tout le printemps. Ensemble, ils cherchent à obtenir des raisins de meilleure qualité, en mettant en place des travaux en vert et en déterminant de façon précise la date des vendanges. Une fois celle-ci arrêtée, le maître de chai prépare soigneusement son espace de travail : les cuves doivent être nettoyées et le chai ordonné avant que les fruits n’y pénètrent. Mal entretenus, les futs de bois pourraient donner un goût désagréable au vin, appelé goût de tonneau.

    Le maître de chai contrôle ensuite les étapes clé de la vinification : l’égrappage, le foulage, l’encuvage, la fermentation alcoolique, le décuvage, le pressurage, l’assemblage, le débourbage, la fermentation malolactique éventuelle, le soutirage, le filtrage et le sulfitage. Tout au long de ce processus, le professionnel du vin se livre à des dégustations, de façon à prévenir l’apparition de défauts. Il peut être épaulé par l’œnologue, notamment au moment de l’assemblage. Sa mission ne s’arrête pas une fois le vin prêt à être élevé. Il faut encore surveiller son évolution grâce à des dégustations et des analyses biologiques, mais aussi préserver l’hygiène du chai pour éviter toute contamination.

    Bon gestionnaire, le maître de chai est tenu d’alimenter un registre de cave dans lequel on retrouve les dates et les volumes des vendanges, les différents assemblages effectués ou encore les levures utilisées pour la fermentation.

     

     

     

     

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    (CF : Terre de vins)

     

     

    Challenge Sud de France de la sommellerie : la victoire enfin pour Baptiste Ross-Bonneau

     

    Challenge Sud de France de la sommellerie : la victoire enfin pour Baptiste Ross-Bonneau

     

    près avoir fini à la deuxième place en 2014 et 2016, le chef sommelier carcassonnais s’est imposé sur ses terres. Un succès qui lui ouvre les portes du concours international disputé ce mardi au château de Pennautier.

    Au plus haut niveau des concours internationaux de sommellerie, Gérard Basset et Paolo Basso respectivement sacrés Meilleurs sommeliers du monde en 2010 et 2013 l’ont prouvé, l’entêtement est une qualité. Comme eux, Baptiste Ross-Bonneau a connu l’échec – de façon très relative – en prenant à deux reprises la deuxième place du Challenge Sud de France de la sommellerie. Et comme eux il n’a pas renoncé…

    Et ce lundi 16 avril, à Carcassonne, à l’occasion de la quatrième édition de ce concours national qui porte sur la connaissance spécifique des vins du Languedoc-Roussillon, l’heure de récolter les lauriers du succès pour le chef sommelier du restaurant La Barbacane à l’Hôtel de la Cité. Un lieu magique au cœur de la cité historique audoise déjà mis à l’honneur en début d’année par le guide Michelin qui lui a attribué un macaron.

    « Ce concours a toujours été un objectif parce qu’il met en valeur la grande diversité des vins de cette région », expliquait le vainqueur à l’issue de la remise des prix. Originaire du Gard, formé à Béziers, ce jeune professionnel de 28 ans a désormais en tête l’envie de produire son vin.

    « Disputer ce concours presque à domicile a accentué ma motivation tout en ajoutant une certaine pression. Mais j’ai su évoluer depuis ma première finale. » Une évolution qu’il va pouvoir tester à l’échelon supérieur ce mardi. En effet la victoire remportée dans le concours français devant Dimitri Nalin (La Grande maison Bernard Margez et Pierre Gagnaire à Bordeaux) et Jenny Tibolla (Domaine Les terres blanches à Saint-Rémy-de-Provence) lui ouvre les portes de l’épreuve internationale sans lui laisser un instant de répit. Des adversaires, six professionnels sélectionnés en Allemagne, Belgique, Chine, Etats-Unis, Mexique et Royaume-Uni, qui depuis dimanche profitent de leur séjour dans l’Aude pour déguste les vins régionaux dans le cadre de Terroirs et Millésimes.

    Toute une région dans les verres

    La finale France a proposé aux trois derniers candidats un ensemble d’ateliers mêlant la technique de service, l’argumentation commerciale en anglais, le maîtrise de l’analyse sensorielle, la connaissances des produits et enfin l’aptitude à marier mets et vin. Ce qui leur a permis de s’exprimer à l’aveugle sur la cuvée Le roc des mates 2014, un Pic Saint-Loup du Château de Cazeneuve, de tenter de reconnaître une bière Alaryk IPA, un muscat de Rivesaltes 2015 du Château de Pena, un Rivesaltes ambré hors d’âge toujours du Château de Pena et une Fine du Languedoc du Domaine de la Salle. Enfin ils devaient déterminer, sans les connaître, quel vin parmi le Collines de la Moure 2015 du domaine Henry, un viognier 2016 IGP Pays d’Oc du domaine Gayda et un Minervois cuvée Chemin de traverse 2017 du château Borie Neuve s’associait le mieux avec une brandade de morue…

    Des exercices qui concluait une longue journée puisque la sélection avait débuté tôt le matin par les épreuves techniques qui allaient d’un questionnaire à l’analyse sensorielle à l’aveugle d’un Fitou 2015, la cuvée La Tina du château Champ des sœurs.

     

     

     

     

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